Quand Louie Burton commet un vol son cerveau fonctionne presque dans une chimie complètement différente que dans des temps normaux. Toute l’adrénaline qui pompe dans son système créé un état second de puissante concentration. Il ne perçoit le monde autour que selon les designs de son plan. Son horloge interne devient tellement précise que c’était comme s’il avait sa montre directement devant les yeux. Si tout va bien, le seul son que son esprit perçoit est celui de ses pensées à mesure qu’il passe chaque étape qui l’amène toujours plus près de son objectif. Même ses propres émotions ne semblent plus filtrées quand il vole quelque chose.

S’il est à Crime Alley ce soir, c’est parce que le bras droit d’une famille de gangster locale est instance de divorce. Il a donc commencé à cacher tout ce qui avait la moindre valeur dans des petites cachettes pour éviter que sa femme mette ses doigts dessus. Il s’agit d’un simple vol alimentaire pour Louie, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’emploie pas le plus grand des professionnalismes pour avoir ce dont il a besoin.

Le coffre-fort devant lui est situé dans le grenier d’un des nombreux immeubles abandonnés du quartier. Il a environ quatre gardes aux étages inférieurs, mais ils ne savent rien de la présence de Louie. Le voleur à user d’une corde pour passer à travers la fenêtre du deuxième étage et une fois que le garde alla prendre une petite pause casse-croûte aller directement au grenier. La pièce avait été ouverte artificiellement et donc Louie devait travailler accroupie sur le coffre-fort. Il devait se retenir d’user d’une capsule de poudre noire pour faire exploser la porte. Le voleur usa plutôt du son pour identifier la combinaison gagnante.

Bien qu’il ait été des plus impassibles jusqu’ici, la révélation d’un joli magot de bijouterie lui donna le plus grand des sourires. Il commença à faire rentrer le tout dans un sac à bandelette, maintenant il fallait sortir, ce qui est souvent plus compliqué que d’entrée.

En fait, même si Louie planifie ses plans à la minute près, il est fort peu probable qu’il réussisse à prévoir que la police décide de faire une décente sur la planque des criminels ce soir. Ce lieu était quand même utilisé habituellement comme laboratoire de cristal mets. En dessous de lui, les membres de l’escouade tactique commencent à affronter les gangsters. Autant dire qu’ils vont passer chaque recoin de la maison et qu’il risque de rapidement trouvé Louie.

Il grince des dents et essaie de trouver la sortie du bâtiment la plus directe possible. Il a une petite fenêtre de verre à peine assez grande pour le laisser passer. Louie regarde un instant, les membres du SWAT sont tous passés, mais des policiers normaux restent derrière. Le jeune homme calcul qu’il à peu près 50% de chance de se faire remarquer ou non. C’est moins que s’il essaie de passer par la fenêtre du deuxième étage. Une fois devant la vitre, il la défonce avec l’aide de son bâton et ensuite commence à passer à travers.

Aussi vite que possible, il s’accroche au toit du bâtiment et prend une grande inspiration et commence à le monter aussi rapidement que possible. Il arrive à poser ses pieds. La surface est un peu instable à cause de la surface du toit, mais au moins les policer ne pourra plus le voir. Louie sait toutefois qu’il ne devrait pas rester dans les environs.

Il peut voir un immeuble en proximité avec une porte d’accès entre le toit et les étages inférieurs. Louie pourra donc s’y réfugier le temps que les choses se calment.

Un petit saut et il a réussi à se rendre à son objectif. Il sent que la victoire est à portée de main jusqu’à ce qu’il découvre que la porte est verrouillée. En plus, c’est le genre qui est fait pour s’ouvrir uniquement d’un côté. Il pourrait utiliser sa capsule pour la faire exploser, mais la porte est faite en bois et enverrait des milliers d’échardes dans toutes les directions sans parler du bruit.

Louie doit donc utiliser sa ligne d’urgence dans ce genre de situation. Il déteste le faire, mais c’est une nécessité. Il sort son cellulaire et compose un texto.

« Ma très chère ivory, je suis prisonnier d’un toit et la police fait une descente à la maison à côté, tu peux venir me chercher aux coordonnées suivantes »

quelques secondes plus tard arrive une adresse.

« 2245, Miller street »