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One Love Two Mouths...[pv Trishka]

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Andrew Meyer

Andrew Meyer
❝ PETIT NOUVEAU ❞

Ton pseudo : Andreï
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MessageSujet: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptySam 2 Juin - 21:23

Aujourd’hui c’est jour de repos. Pas de boulot. Personne ne m’a contacté pour convoyer un bien ou une personne, personne ne m’a demandé de protéger un bâtiment, personne ne m’a demandé d’éliminer un concurrent ni de torturer un individu quelconque pour en obtenir des informations. Bref mon planning de mercenaire est désespérément vide. Mais c’est un mal pour un bien, je peux me détendre un peu. Enfin se détendre tout est relatif, je dois maintenir ma condition physique. C’est pourquoi je suis aujourd’hui au Robinson Park. Cet immense parc est un endroit parfait pour faire un peu de footing et pour se vider la tête.
Gotham City est une ville riche en émotion, et de temps en temps il est bon de pouvoir se ressourcer. Le crime paie, mais c’est fatiguant par moment.

Je commence doucement ma course à pied, je me fixe une petite demi-heure à un rythme aisé. Tout au long de mon parcours j’en profite pour observer les environs, non pas pour vérifier que je suis suivit, ni pour vérifier que quelqu’un veut s’en prendre à moi. Pour ces deux choses, mon cerveau agit instinctivement depuis le temps, chaque information recueillit par mes sens est analysé puis trié, me permettant d’évaluer une menace ou non. Non j’observe les gens, leur façon d’être, leur façon de se comporter. Je me demande souvent ce qu’aurais été ma vie si j’avais été quelqu’un que la société qualifie de « normal » ! Un boulot, une femme, 2,5 enfants, une maison, un chien, une voiture. Une vie aussi passionnante que celle d’un pigeon ! Ma vie a ses défauts mais je l’aime. J’aime inspirer la crainte, insufflé la peur, répandre la douleur.

Il est d’usage de dire que deux pourcents des Hommes qui naissent sont des meurtriers. Peu importe leur environnement familial, scolaire ; peu importe leur éducation, ils finiront naturellement par être des meurtriers, à plus ou moins grande échelle. Je pense faire partit de ces deux petits pourcents. Deux pourcents qui suffisent largement à terroriser et à paralyser un système judiciaire et une force de police d’une grande ville comme Gotham. Bien sure certains aimeraient se convaincre du contraire. Mais il n’en est rien, ici le mal est le seul maître. Si le bien existe c’est seulement pour empêcher aux gens de s’ennuyer mortellement ! Enfin c’est ainsi que je conçois les choses…

J’en suis à ce point là dans mon raisonnement lorsque je décide de faire une petite pause dans le but d’étirer mes muscles. Je m’étire en m’appuyant sur un banc libre du parc, et j’en profite pour regarder l’architecture des vertigineux gratte-ciels qui entourent le par cet qui débordent de la mer verte que forme la cime des arbres du parc.

Je redescends sur terre, et aperçois une vague silhouette au loin. Bien entendu, je me focalise sur cette silhouette. Pour que je l’aie remarqué c’est que quelque chose de spécial attire mon attention. Un adversaire ? Probablement pas. Mais cette façon de marcher me rappel quelque chose. Ou plus exactement quelqu’un que j’ai bien, très bien connu. Mais c’est impossible, elle est repartie en Russie auprès de son père. Père qui est une des raisons pour lesquelles j’ai changé de nom. Je n’ai pas envie qu’il me retrouve. Mais je sais qu’il n’irait pas me chercher jusqu’en Amérique, jusqu’à Gotham. Il doit me croire repartit en Sibérie.

Cette mystérieuse femme continue sa route, elle est à une cinquantaine de mètres devant moi. Je décide de me rapprocher. Je dois la suivre, savoir qui elle est, où elle va, et surtout pourquoi elle a attiré mon attention. Je suis peut-être en manque d’amour et d’affection de la part de gente féminine depuis quelques temps, mais ce n’est pas une raison pour qu’une femme attire à ce point mon attention !
Tout en marchant, je vérifie qu’elle est seule, que personne d’autre ne l’a suis, et que personne ne me suis non plus. D’un geste prompt je vérifie également avec ma main droite que mon couteau kerambit est bien accroché à ma ceinture dans son étui. Ainsi que deux couteaux de lancer dans mon dos. Tout est en place, je suis prêt à toutes les situations.

La demoiselle continue de marcher d’un pas rapide. Ses jambes graciles franchissent les mètres comme la mer qui reconquiert les plages à marée haute, c’est-à-dire avec force et rapidité, mais sans omettre aucune beauté. Son corps danse à chaque pas, sa chevelure reflète le soleil de ce début d’après-midi.
Soudain, elle a disparut de mon champ de vision. A force de me concentrer sur son physique j’en ai perdu mon objectif en tête, la suivre. Me voici donc debout, immobile, au milieu d’une piste cyclable, ce qui me vaut des remarques assez peu obligeantes. Mais je n’en ai que faire. Je dois la retrouver. Il le faut. Je remarque que depuis tout à l’heure elle ne suit qu’une seule et même route. Je prends donc le risque de continuer sur le même sentier. Au bout de quelques mètres, le chemin passe sous un pont et devient un petit tunnel de moins de trois mètres. Je m’engage calmement, mais toujours la main sur mon kerambit. J’arrive à la sortie du tunnel et il n’y a rien. Absolument rien ni personne. Pas même un chant d’oiseau…


Dernière édition par Andrew Meyer le Sam 2 Juin - 22:59, édité 1 fois
Trishka Parker

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptySam 2 Juin - 22:40




Je n'avais jamais aimé la course à pied. C'était long si on voulait obtenir un résultat physique probant. C'était ennuyeux parce qu'à part penser à sa propre existence, on ne pouvait pas faire grand chose d'autre. C'était salissant, car contrairement aux photos que l'on voyait dans les magasines peoples où les stars courent en jogging moulant et sexy, le coureur lambda a tendance à suer comme un porc. En un mot, la course et moi c'était non. Il me suffisait de voir tous les coureurs du parc autour de moi, pour me convaincre que je n'étais définitivement pas faite pour ça. Et pourtant, il fut une époque où je courais dans des jardins à Paris, accompagnée. Mais je ne voulais pas laisser la nostalgie m'envahir. Depuis que j'étais à Gotham, et que je me sentais à l'aise dans cette ville, je repensais sans cesse à la dernière période de ma vie où j'avais été vraiment heureuse. Et vraiment mariée.

Alors, si je ne courrais pas, que faisais-je ici ? J'étais tout simplement perdue. J'avais entendu parler d'un petit restaurant sympa où j'avais eu envie d'aller, c'était aujourd'hui mon premier jour de repos depuis que j'avais pris un job de serveuse au Cheetah Room, et je comptais en profiter pour sortir. En solo, femme libérée de toute emprise masculine, jeune et deux fois divorcée, déjà !, prête à profiter de la vie et de toutes ces possibilités. Bref, ce petit restaurant n'était pas indiqué sur mon plan de Gotham, évidement, et j'aurais vraiment eu l'air d'une touriste si j'avais demandé mon chemin. J'étais une étrangère ici, donc il n'était pas question que je me fasse remarquer ! Etre étranger, c'est bien souvent une faiblesse. Courir des risques n'était vraiment pas dans mon programme de la journée. Je voulais déjeuner à midi dans un resto, et j'allais déjeuner à midi dans un resto. Je ne ferais aucun compromis dans mon programme.

Sauf si je me fais attaquer en pleine journée, en plein milieu du parc. Quel parc était-ce, au fait ? Je n'en avais aucune idée, j'avais dû louper le panneau à l'entrée. J'étais douée pour beaucoup de choses, sans fausses modesties, mais pour l'orientation on repassera... ça me désespérait d'appartenir à ce ridicule cliché sur les femmes et les cartes routières. Bref. Il y avait quelqu'un qui me suivait. Rapidement, je regardais comment j'étais habillée. Pas comme une pute, pourtant. Aucun pervers n'aurait trouvé en moi quoi que ce soit d'intéressant. Je portais une veste en cuir qui dissimulait mes formes, et un pantalon blanc, qui n'avait rien de provoquant. Alors certes, il y avait bien les bottes à talon aiguille qui pouvaient donner des idées à certains adeptes de SM, mais tout de même... Et puis, j'avais souvent des bottes pour y cacher des couteaux. C'était le meilleur endroit.

J’accélérais. L'homme derrière moi accéléra aussi. Mer...credi ! Zut. C'était bien ma veine. Un jour de repos où je n'avais pas à m'inquiéter de clients éméchés, et il fallait que je traverse le seul parc qui craignait déjà en milieu de matinée. Je préférais ne pas me retourner pour regarder l'homme. Je ne pouvais pas l'attaquer ici au milieu de tout le monde. J'avais dis que je changerais. J'avais dis que j'oublierais mon passé, mes envies de meurtres... Au milieu de tous ces coureurs, il ne pouvait pas m'arriver quelque chose de bien terrible. Mais j'avais moins peur de ce que cet homme pourrait me faire, que ce que moi je lui ferais. Si les choses tournaient mal, je n'arriverais pas à retenir mes coups. Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas vu de sang. Je sentais que mon corps le réclamait, ce carnage qu'il me serait si facile de créer.

Mes pas me guidèrent vers la voie cyclable un peu plus loin. Il y avait des arbres, un pont. Je me cachais derrière les arbres et les buissons, trop denses pour que je vois l'homme au travers. Mais j'entendais ses pas se rapprocher, puis me dépasser. Il commença à entrer dans le tunnel sous le pont. Je sortis de ma cachette et le pris à revers. Je me trouvais à présent derrière lui. Parfait. Il continua à avancer, arrivant presque à la fin du tunnel. Si je voulais agir, c'était maintenant.

L'homme est plus grand que moi. C'est le souci quand on n'est pas très grande, la plupart de nos attaquants font au minimum une tête de plus. Du coup, on apprend à développer d'autres techniques d'attaque et de défense. Au lieu de glisser ma lame sous sa gorge, ce qui me donnerait un désavantage certain puisque j'aurais les bras en l'air, et serais donc en déséquilibre s'il décide de m'attaquer, je pose la pointe de la lame entre deux vertèbres, à la base du cou. Si je le plante ici, je lui coupe le nerf qui traverse la colonne. Paralysie totale des membres. S'il est plus rapide que moi, il se retourne et m'attaque au ventre. C'est un risque à courir.

Couteau de chasse à lame fixe, acier dix-neuf centimètres. Origine russe, poigne en bois. Utilisation idéale : égorger du gros gibier. C'est ce que tu as sur la nuque en ce moment même.

Pour appuyer mes dires, je fis légèrement pression sur ma lame et une goutte de sang perla à la base du cou de l'inconnu.

Alors si tu as une arme à la ceinture, et je suis prête à parier que c'est le cas, tu vas très lentement éloigner ta main et me laisser la prendre.

Je ne plaisantais pas. Je n'avais pas fais tout ce chemin pour me faire occire dans un banal parc des Etats-Unis. Au moment où une petite voix en moi me disait que quelque chose n'allait pas, que j'étais en train de commettre une erreur quelque part, un léger courant d'air dans le tunnel, fit parvenir à mes narines une odeur. Une eau de toilette pour homme. Un parfum particulier. Une senteur russe qui me rappelait... oh mon dieu...

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptySam 2 Juin - 23:38

J’arrive à la sortie du tunnel et il n’y a rien. Absolument rien ni personne. Pas même un chant d’oiseau...
C'est alors que je réalise, si le silence est fait c'est que quelque chose cloche. Il y a quelque chose d'anormal dans les parages. On dira ce qu'on voudra mais les animaux sentent ce genre de choses, une forme de sixième sens qui leur permet de se faire discret à l'approche d'un prédateur, ou de se faire discret quand un combat qui n'est pas le leur va avoir lieu.
La discrétion, la survie dépend de la capacité à être discret. Je devrais pourtant le savoir ! Nombre de fois j'ai survécu en faisant profil bas, en restant discret et en me mêlant à la foule. Mais en suivant cette personne je n'ai pas été assez prudent. Mes émotions ont pris le contrôle, je suis devenu prévisible et faible...Ce qui veut dire que s'il n'y a personne devant moi...

Je pus sentir la froideur de la lame sur ma nuque bien avant d'entendre la voix qui va avec. La froideur de la lame contrasta avec la chaleur ambiante, mais aussi avec la chaleur de mon corps dut à ma course à pied. Un frisson parcourus mon dos et mon échine.
Une femme. Tout à chacun se dit qu'une femme ne représente potentiellement pas un grand danger. Or c'est faux. Il n'y a rien de plus dangereux en ce monde qu'une belle femme. Une belle femme est imprévisible, peux masquer ses émotions et jouer de ses charmes à son avantage. Pour ma part, l'illusion a été parfaite, mes émotions m'ont trahies. Je suis pour ainsi dire bloqué.

La voix continue. J'écoute d'une oreille distraite. La personne veut mon arme. Deux choses à savoir sur moi, je suis aussi dangereux avec que sans arme, ensuite, jamais je ne donne mes armes. Je ne donne pas, je prends. Et j'en attends tout autant de mes adversaires. Mais là n'est pas la question, je n'ai que quelques secondes avant de me faire égorger. Je récapitule la situation. Un couteau de dix-neuf centimètres, tenue par une femme. Elle est plus petite que moi, ses bras le sont donc autant. Les dix-neuf représente un poids non négligeable. Cela va être risqué mais je peux m'en sortir...A moins que...


- D'accord...

Parler pour gagner du temps et lancer la contre-attaque immédiatement après cela. Je bouge mon bras droit lentement, comme pour saisir une arme à ma hanche, et cela doucement, pour montrer que j'obtempère. En réalité cela me permet d'effectivement saisir mon couteau kerambit. Puis je replie mes jambes, je sais que mon adversaire n'aura pas le temps de me planter sa lame. Son regard a nécessairement été distrait par mon mouvement de bras.

Dans la nature il faut se faire discret pour survivre, mais il faut aussi rester concentrer et ne pas se laisser distraire. Je n'ai jamais vu de tigre de sibérie se laisser distraire.

Je me retrouve donc les jambes repliés, de ma main droite j'extirpe ma lame. En même temps je pivote sur moi-même en lançant mon bras et la lame qui le termine vers mon adversaire. Je vise le ventre, et plus exactement ce léger interstice de un peu moins d'un centimètre situé entre le bas d'un potentiel gilet pare-balle et le haut de la ceinture de l'adversaire. Une lame aussi tranchante que mon kerambit suffira pour l'étriper, ensuite de quoi je devrais me dépêcher de finir mon adversaire et de m'éclipser. Je n'aurais pas le temps de le faire parler pour savoir le pourquoi du comment...

C'est alors qu'un détail vient me frapper. Ce détail me heurte au plus profond de mes tripes, au plus profond de mon coeur. La voix ! Je connais cette voix. Je reconnais l'effet qu'elle me fait, enfin qu'elle me faisait. Un mélange de passion, d'envie, d'amour, et des sentiments m'envahis. Je suis confus. Mais trop tard, mon coups est partit, je ne peux que dévier la trajectoire. Je tente de baisser ma lame courbe, j'entends ma lame s'enfoncer dans du tissu et déchirer tout ce qui se trouve sur sa trajectoire.

Pendant une seconde, le temps me semble durer éternellement. Mon coeur m'ordonne de lever les yeux vers cette personne. Mes tripes m'ordonne de croiser son regard. Mon âme me crie le nom de cette personne, je n'y crois pas. C'est impossible, elle est en Russie, auprès de son père. Elle a refait sa vie, fondé une famille...


- Trish...

Une douleur me ramène à la réalité. La base de mon crâne et ma nuque me brûle légèrement, surement une coupure due au couteau lorsque je me suis baissé. La lame a tranché une partie de mon cuir chevelu, mais je survivrai, le sang va couler encore quelques minutes de façon abondante, puis tout cela va se calmer.

Retrouvant mes esprits grace à cette douleur, je lève enfin les yeux. Et la je la vois...Elle. Je me redresse. Nous sommes face à face, plus prêt que nous ne l'avons jamais été depuis des années. Son regard me renvoie des années en arrière. Je revis tout nos moments, depuis cette soirée ou je l'ai retrouvé, à notre fuite, notre mariage, et notre périple en Europe de l'Est. Je ne peux quitter son regard, un regard que j'ai souhaité revoir tellement de fois.


- Trish...Tu...J'ai cru que...Tu es...

Je fus incapable d'en prononcer plus. Tout devint confus dans mon esprit. Impossible ! Ce mot raisonne en moi et trouve écho au plus profond de ma chair. C'est impossible qu'elle soit face à moi...

Trishka Parker

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptyDim 3 Juin - 0:10



J'ai beau deviner l'attaque que mon adversaire à l'intention de me porter, je n'en prend pas conscience assez tôt pour l'éviter. Si pour une raison que, sur l'instant, je ne comprends pas, il n'avait pas dévié la trajectoire de son arme, je me serais retrouvée debout dans le tunnel, mes viscères à mes pieds. Rien que cela. Au lieu de ça, un morceau de tissus se déchire et une fine égratignure rouge se dessine sur mon ventre, un peu plus bas que le nombril. Redoutable. L'endroit où le coup à porté n'aurait pas été protégé, même par un gilet en kevlar. Ennemi brillant.

Ennemi ?

Andreï.

La stupeur me cloue nette sur place. Lui. Il me regarde par en dessous, le malin s'est baissé pour échapper à ma lame. Il me reconnaît une seconde avant, ou après, que je l'identifie. Je me retrouve, complètement hébétée devant lui. De toutes les personnes de mon passé que j'aurais pu recroiser à Gotham City, il est bien la dernière que j'aurais pu imaginer ici. Le choc est tel que je titube d'un pas ou deux en arrière. Ce n'est pas possible... Ce n'est pas possible... Le temps s'est arrêté. Andreï balbutie des mots qui ne font que prouver à quel point lui aussi est choqué de me voir. Je ne sais ce que je ressens, je ne sais ce que j'aimerais faire, là à l'instant. Le frapper pour sentir à quel point il est réel. Me jeter dans ses bras pour retrouver, ne serait-ce qu'un instant, un merveilleux instant, la chaleur de son corps contre le mien. M'enfuir en courant, et fuir en même temps tous les souvenirs, toute la nostalgie qui me lie à lui. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Plus rien du tout.

Ici, il n'y a plus que lui, moi, et le choc de ses retrouvailles impromptues. Inattendues. Inespérées.

Une goutte de sang coule dans le cou d'Andreï. Je l'ai davantage amoché que je ne le croyais. Cette larme rubis me ramène à la brusque réalité. Le sang que nous avons fait couler. Ensembles. Mariés. Il y a si longtemps. Si longtemps... Trois ans ! Trois ans déjà, trois ans sans se voir. Sans avoir de nouvelles, sans chercher à en avoir, de peur d'avoir mal, de souffrir si jamais j'apprenais qu'il lui était arrivé quelque chose. Je suis toujours figée au bout du tunnel, à quelques pas de lui. Figée face à mes souvenirs, figée face à notre passé. Figée face à l'homme que j'ai aimé, que j'ai quitté.

C'était de la soie de Chine. balbutiais-je d'une voix cassée par l'émotion

C'est tout ce que j'ai trouvé à dire, le bout coupé de mon chemisier dans une main, mon arme dans l'autre. Je me sens un peu étourdie, comme ivre.

Acheté dans une boutique de l'aéroport de Monterrey, pour une poignée de dollars américain.

Un vêtement vraiment sans valeur. Une contrefaçon fabriquée par des enfants de cinq ans, à la chaîne dans une usine qui devait en produire mille par jour.

Mais ça ne te donnais pas le droit de... de...

Je quitte mon chemisier des yeux, et mon regard se pose sur Andreï. Ses yeux. Son nez. Ses lèvres. Tout cela était à moi, rien qu'à moi autrefois. Ma voix se brise. Je ne contrôle plus rien, et dieu sait à quel point j'ai horreur de cela. Pourtant, fut un temps où ne rien maîtriser ne me dérangeait pas, parce que je savais qu'Andreï était là pour contrôler les choses à ma place. Il le faisait pour nous deux.

... de revenir comme ça, de réapparaître dans ma vie au moment où je commence à y voir plus clair... de... de vouloir changer et évoluer et oublier... et...

Je ne sais plus. Quoi dire, quoi faire, comment agir. Il est là. Il est bien là. Et moi je me ridiculise à ne plus savoir comment m'exprimer clairement. Mon chemisier est déchiré. Le sang coule dans le cou d'Andreï, et nous, nous sommes là à nous fixer.

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptyDim 3 Juin - 21:34

Je reconnais bien là Trishka. Elle cherche à masquer ses émotions en parlant d'un air dégagé à propos d'un sujet tout à fait anodin. La voila qui me parle de fripe, de ses vêtements, de là ou elle l'a acheté. Dans ce cas il n'y a que deux moyens de la forcer à dire le fond de sa penser. Premièrement, la pousser dans ses retranchements, la forcer à s'énerver et à vider son sac. Deuxièmement, ne rien faire, ne rien dire. La laisser réaliser la stupidité de la situation, la stupidité de ses paroles. Alors seulement elle révélera le fond de sa pensée.

J'accuse le coup, c'est de ma faute si nous en sommes là ou nous en sommes aujourd'hui ! C'est de ma faute si elle a croisé ma route ! Quelle mauvaise foi ! Je la fixe intensément, j'accroche son regard et je cherche à y lire ses émotions, ses pensées, ses envies. Tout ce qui pourrait me dire ce qu'elle pense réellement. Mais je ne vois rien d'autre qu'un mélange de surprise et de doute.


- Quoi ?! J'avais l'habitude de ta mauvaise foi, mais là tu m'excuseras de ne pas m'excuser. Ce n'est pas de ma faute, si tu débarques dans cette ville, à mille lieux que là ou tu es censé être ! Je croyais que tu étais repartis vers ton père lorsque l'on s'est séparé ! Moi je suis venu ici, j'ai laissé l'Europe et la Russie loin derrière moi. Et voila qu'aujourd'hui c'est toi qui entre dans ma vie et qui chamboule tout !

Voila ! Comme ça au moins c'est dit ! Je quitte mon passé, je quitte les lieux ou j'ai été vraiment heureux, pour venir dans une ville que je ne connaissais pas, avec un tas de connards qui se prennent pour des durs, et c'est de ma faute si elle décide de venir aussi !
Désolé mais premier arrivé, premier servit !


Je réalise ce que je viens de dire une fois que c'est dit. Je viens clairement de lui proposer que l'on se revoit. Je viens de faire le premier pas vers elle. Je viens de m'excuser ! Enfin c'est une façon de parler, il faut lire entre les lignes pour voir un début d'ébauche d'une tentative d'excuse. Mais c'est un début. J'ai l'impression d'être un gamin pris en faute. Je n'aime pas cette sensation, mais d'un autre côté cela me fait du bien de la voir.

J'aime l'avoir aussi proche de moi, elle n'a pas changé. Toujours aussi fière, toujours aussi forte, toujours aussi belle. Le temps n'a aucune emprise sur sa beauté, plus le temps passe et plus elle semble s'embellir. Je ne préfère pas comparer avec moi. Je suis mal rasé, en jogging, couvert de sueur. Mais elle ! Elle est impeccable comme toujours....Je dois lui dire. Mais si je le fais cela pourrais être mal interprété. Après tout cela fait trois ans, elle a du passer à autre chose, m'oublier moi et mes défauts. Oublier mes envies de gloire, de richesse et d'adrénaline...Et puis sa blessure est en partie ma faute. Sans moi elle n'aurait surement jamais frôlé la mort d'aussi prêt. L'air de rien je détourne le regard du sien.


- Et...Et je suis désolé pour tes fringues...Je t'en rachèterai d'autres.

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptyDim 3 Juin - 22:36



Ses yeux, son regard, je chavire de les voir là en face de moi, bien réels. Quelque part, j'essaye depuis des années d'oublier où mais je la retrouve toujours, j'ai caché une photo d'Andreï et de moi. Un cliché romantique de nous deux, sur un pont très spécial à Paris. Des amoureux y accrochent un cadenas symbolisant leur amour. Un endroit romantique, pour deux criminels comme nous c'était ironique. Mon cœur se serre au creux de ma poitrine. Je n'ai pas oublié. Je n'ai rien oublié. Comment aurais-je pu ? Fut-un temps ou Andreï était toute ma vie. Ce genre de chose ne peut pas s'oublier. Machinalement, je me frotte le poignet à travers ma veste, à l'endroit où je me suis fait tatouer un A au-dessus du symbole de l'infini. Un tatouage pour me le rappeler, toujours, cet amour qui m'a uni à lui. Mon regard se pose sur la main d'Andreï, il a toujours son alliance tatouée autour du doigt.

J'écoute ses paroles, je les bois comme la plus douce des vodkas. Sa voix m'a manqué. Tout en lui m'a manqué au-delà de ce que les mots peuvent décrire. Seraient-ce des excuses qui sortent de ta bouche, mon cher Andreï ? Oh oui c'est bien ce qu'il me semble. Ta manière de t'excuser à toujours été particulière. Elle est comme toi. Et je suis plus qu'heureuse de voir que tu sembles être resté fidèle à toi-même. Mais je fais tout de même mine d'être profondément outrée par tes paroles :

Mauvaise foi ? Mauvaise foi ! Tu ne manques pas d'air, Andreï ! Comment peux-tu me dire ça alors que j'ai quitté ma famille et mon pays pour être avec toi ? Notre mariage, tu te souviens ? Mon père m'a renié pour avoir osé faire ça ! Voilà pourquoi je ne suis plus en Russie figure-toi. J'ai été obligée d'épouser un pédiatre bien comme il faut, juste pour prouver à mon père que je t'avais oublié !

Les mots sortaient de ma bouche sans que je puisse les retenir. Je révélais des choses que j'aurais préféré lui taire. Oh oui j'aurais largement préféré !

Merci pour mes vêtements, mais je crois que je préférerais m'abstenir d'accepter le moindre cadeau de ta part, payé avec de l'argent sale. J'ai changé Andreï ! Je ne suis plus une criminelle. Peux-tu en dire autant?

Menteuse... Je n'avais pas changé. J'essayais, mais je n'y arrivais pas. Et mes efforts étaient chaque jours un peu plus lamentables et pitoyables. Je ne lui laissais pas le temps de répondre avant de continuer, mi-folle mi-furieuse :

Non, tu sais quoi, je préfère que tu ne répondes pas. Je ne veux pas savoir si tu as changé ou si tu es resté le même. Cela ne me regarde absolument pas !

J'étais à deux doigts de le supplier de me le dire... Je voulais savoir. Qu'était-il devenu ses trois dernières années ? Il s'était passé tant de choses dans ma propre vie, il devait s'en être passé autant dans la sienne. Sans réfléchir, sans trop savoir pourquoi non plus, je fis les quelques pas qui me séparaient d'Andreï, et je me plantais devant lui, un instant. Je le fixais, un instant supplémentaire. Mon cœur battait si vite, j'étais certaine qu'on pouvait l'entendre à des kilomètres à la ronde. Mais c'était idiot, évidement que personne ne l'entendait !

Sans préambule, je flanquais une gifle à Andreï. Pas très forte, mais tout de même.

Celle-là, c'est pour t'apprendre qu'il ne faut jamais suivre une femme dans un parc.

Je le giflais de nouveau.

Celle-ci, c'est parce que cette femme c'était moi.

Et sans réfléchir, j'attrapais Andreï, une brève seconde, pour le serrer dans mes bras. C'était si bon de le sentir contre moi... si bon... Je le lâchais rapidement pour ne pas céder à la tentation de rester contre lui pour toujours.

Et ça, c'était pour te dire que je suis désolée. Sincèrement désolée de... de m'être retrouvée sur ton chemin aujourd'hui. Ce sera la dernière fois, je vais quitter la ville dès demain.

Rapidement, je me détournais de lui et m'éloignais, reprenant le chemin que nous avions pris en sens inverse, par le tunnel sous le pont. J'avais déjà fais un mètre quand je vis le sang sur ma main. Le sang d'Andreï. En le prenant dans mes bras, j'avais touché la blessure que je lui avais faite à la nuque. Je refermais le poing sur son sang, sentant les larmes me monter aux yeux.

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptyDim 3 Juin - 23:37

Il n'y a rien de plus dangereux qu'une belle femme, et il n'y a rien de plus beau qu'une belle femme en colère. Je connais bien Trishka, et bien qu'elle maitrise son ton, je peux sentir un orage qui gronde en elle. Sa voix trahi son émoi, mais aussi sa colère contre moi. Elle m'en veux d'être là, elle m'en veux d'être aussi prêt, d'être aussi vrai. Peut-être s'en veut-elle de ressentir ce qu'elle ressent pour moi. Je sais que je l'aime encore. Mais elle, m'aime-t-elle encore ? Je pense que oui. Mais je ne dois pas m'imposer. Je dois l'écouter d'abord...

- Je ne savais pas pour toi et ton père. Je suis...Enfin tu sais.

Les excuses ce n'est pas mon fort en temps normal, alors face à la seule femme qui est jamais su réellement faire battre mon coeur, c'est une mission impossible. Je savais que son père était, et semble encore être, un être immonde, hypocrite, lâche. Mais jamais je n'aurais cru qu'il tournerait le dos à sa fille à ce point là. Finalement je dois peut-être mon salut au simple fait qu'elle se soit soumise à son père, en se mariant une seconde fois.
Bizarrement je ne suis pas jaloux de ce second mariage. Elle a du le faire à contre-coeur.


- Merci. Merci de m'appeler Andreï comme tu le fais. Plus personne ne le fait. Peut-être parce que j'ai changer mon nom en arrivant ici. Le fait qu'on se quitte...Je ne pouvais pas garder mon nom, je n'aurais pas apprécier qu'une autre puisse éventuellement un jour m'appeler Andreï. Seul toi à ce droit...Au contraire, tu a le droit de savoir si j'ai changé. A part mon nom, pas grand chose n'a changé. Je suis devenue Andrew. Andrew le mercenaire. Andrew que l'on paie pour protéger, pour transporter, pour tuer, pour entrainer. Bref rien n'a vraiment changé. Enfin si, une chose, maintenant je ne suis plus seul, tu es là...

Je venais de lui dire que je l'aimais encore, que je voulais qu'elle fasse partie de ma vie. Que l'on redevienne ce que nous étions avant. Un couple heureux. Vivre légalement si elle le souhaite, mais vivre ensemble ! Voila tout ce qui m'importe. Je la vois qui s'approche. Je peux sentir son parfum, il est si doux et pourtant si enivrant !
Nos yeux se fixent de nouveaux. Puis soudain je sens une première claque, puis une seconde. Chacune justifiée par un motif qui n'a pas lieu d'être. Et vient cet instant éphémère de délivrance. Elle me serre dans ses bras. Je peux sentir ses cheveux sur mon visage, sa joue contre la mienne. Mon coeur cesse de battre un cours instant. Je n'ai pas la force de l'enlacer en retour, je suis surpris, et heureux. Mais je suis aussi effrayé, pourquoi une telle violence, puis un tel amour ?!

La voila qui me fuit, qui nous fuit. Qui fuit notre amour, le fait que nous sommes destinés à être ensemble. Je ne peux pas la laisser faire, mais comment la dissuader. Personne ne peux s'imposer à ses décisions...


- Non...Tu n'iras nulle part. Ni ce soir, ni demain, ni dans un an, tu vas rester ici à Gotham. Tu m'en veux ? Bien, mais rappelles toi comment on réglait nos différents...

Alors qu'elle ne bouge plus, et me tourne le dos, je me saisis d'un de mes deux couteaux de lancer. D'un geste vif et précis je le lance dans sa direction. Je sais qu'elle a entendu la lame trancher le vent. Le couteau passe à quelques centimètres de sa joue droite. Une mèche de cheveux tombe.
Je sais qu'elle se rappelle. Dans le temps, il était fréquent que nous nous battions. Rien de méchant, pas de sang versé volontairement. C'était un moyen plus efficace qu'une thérapie de couple pour vider son sac. Pour laisser sortir toute la rage, la colère, la frustration accumulé tout au long de notre vie de couple. Maintenant il est temps de laisser sortir notre rage, notre colère, notre frustration d'avoir vécu l'un sans l'autre. D'avoir perdu du temps l'un sans l'autre.


- On dirait que je manque de pratique au lancer de couteau. Je t'ai manqué. Mais j'ai une seconde chance. Qui sais, peut-être que je vais faire mouche cette fois ?

Elle ne peut pas ne pas répondre à ma provocation, à mon appel aux armes. Le tout est de savoir si la situation va rester sous contrôle ou si elle va dégénérer en bataille ranger, chacun se battant pour sa survie et son honneur et non plus pour sa paix intérieure...
Trishka Parker

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptyLun 4 Juin - 0:17




Comme avec ses excuses, sa presque déclaration n'en est pas vraiment une. Plus ou moins. Plutôt plus que moins ? Ou plutôt moins que plus ? Je ne sais plus ce que je pense, je sais que je pense à n'importe quoi. Je ne sais pas. Je ne sais plus rien. Ces mots m'embrouillent, mettent mon cœur et ma tête en vrac. Je me sens comme emportée par le vent, comme emportée par un océan. Une puissance étrange. Un sentiment ? De l'amour ? Je ne peux y croire ! Comment mon cœur pourrait-il encore réagir à de telles paroles ? Trois ans, c'est si long et c'est si court en même temps... J'ai fais une croix définitive sur Andreï il y a longtemps, je n'ai plus le droit de ressentir ces choses-là. Je devais... je devais changer.

Ces mots me clouèrent sur place. Moi ? N'aller nulle part ? Et pourquoi cela mon cher ? Si j'avais décidé de m'en aller, rien ne pourrait me retenir... Sauf... sauf cette pure et simple mise au défi. Il osait ! Oh oui par tous les dieux, il osait me mettre au défi de régler notre conflit comme autrefois. D'un revers de la main, lui tournant toujours le dos pour ne pas qu'il ne me voit, je séchais une unique larme qui avait coulé sur ma joue. Plutôt mourir que de la lui montrer. J'étais forte, et j'étais fière. Bien trop fière... Je décidais de continuer comme s'il n'avait rien dit, mais une lame siffla à mon oreille. Trop loin pour m'atteindre mortellement, mais assez proche pour me faire perdre quelques cheveux. Andreï, ou plutôt devrais-je dire Andrew maintenant, continue à me provoquer avec des paroles que je ne peux ignorer.

Je me retournais brusquement :

Je manque de pratique, chéri. lui rétorquais-je d'une voix pleine d'ironie.

Un mot tendre, prononcé d'un ton moqueur qui prouvait que je relevais le défi.

Tu n'as pas l'air d'avoir entendu : j'ai changé Andreï. Vraiment changé.

Ma voix avait beau être pleine d'une conviction magnifique, je n'aurais pas pu convaincre une personne qui me connaissait aussi bien qu'il me connaissait. Lentement, très lentement, je fis glisser mon blouson de cuir le long de mes bras, et il tomba à mes pieds sur le sol. Je n'avais pas un seul instant, aussi bref soit-il, quitté Andreï des yeux. Tout en continuant à le regarder, je rejetais mes cheveux en arrière, provocante et séductrice. S'il voulait vraiment qu'on se batte, alors on allait se battre.

Aujourd'hui, je ne me bats plus comme avant...

Mon bras droit se leva lentement, très lentement, pour aller chercher l'épée mi-longue qui se trouvait dans un fourreau fixé dans mon dos, le long de ma colonne vertébrale. Je laissais le temps à Andreï de voir l'arme impressionnante.

Elle est belle n'est-ce pas ? Je l'ai acheté au Brésil. Elle ne m'a pas coûté très cher, l'homme sur lequel je l'ai prise était mort.

Je souris. Et laissais tomber mon arme sur le sol. Le regard d'Andreï la suivit en train de tomber. C'était logique. L'homme suit des yeux l'arme la plus dangereuse qu'il perçoit dans son champ de vision. Je ne lui laissais pas le temps de réaliser que j'étais encore plus dangereuse que l'épée, et en trois enjambées j'étais sur lui. D'un mouvement circulaire de ma jambe droite, je fauchais les siennes en frappant dans ses genoux. Il tomba en arrière, pas de trop haut et heureusement dans l'herbe à la sortie du tunnel, et je sautais aussitôt sur lui. Je n'allais pas lui laisser le temps de reprendre ses esprits ! Je m'agenouillais au-dessus de lui, à califourchon sur son ventre. Ce n'était pas la position la plus adéquate lorsqu'on avait un ennemi face à soit, mais je ne considérais pas Andreï comme tel. Il n'allait pas me faire de mal, sinon il aurait déjà eu l'occasion de le faire. Je trouvais un couteau papillon dans la doublure de mon pantalon, l'ouvrit d'une main et le posais sur sa gorge.

On s'est retrouvés il y a à peine cinq minutes, et je t'ai déjà montré trois armes de ma collection. Tu as une mauvaise influence sur moi, Andreï. Aussi dur que cela sera à dire pour moi, et à entendre pour toi, tu as toujours eu une mauvaise influence sur moi. Sans toi, je n'aurais pas de sang sur les mains.

Je posais le couteau papillon délicatement à coté du visage d'Andreï, sur le sol.

Aujourd'hui, je ne sais plus si j'aurais été une tueuse de toute façon, que je te rencontre ou pas, ou si j'aurais pu éviter tout cela si tu n'étais pas entrée dans ma vie cette nuit-là.

Car c'était bien cela la vérité. Lorsque j'avais quitté Andreï, trois ans plus tôt, ces questions me hantait. Étais-je bien une tueuse dans l'âme ? Ou avait-on créé le monstre que j'étais devenue ? Sans lui, serais-je devenue cette jeune femme au passé si sombre... Sans lui, y aurait-il autant de violence et de rage en moi... Sans lui... sans lui, aurais-je pu me vanter d'avoir réellement aimé quelqu'un un jour ? Andreï avait autrefois réveillé le goût du sang dans ma bouche. Qu'en serait-il aujourd'hui ? Au fond de moi, je ne savais que trop bien que je mourais d'envie de me battre avec lui. Comme autrefois, pour faire sortir toute cette colère. Ou pour la provoquer...

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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptySam 9 Juin - 9:56

Elle a réagit à mon assaut. Certes pas aussi bien que je l’aurais souhaité. Elle ne s’est pas montrée aussi combattante et rebelle qu’autrefois. Et si elle avait vraiment changé ? Et si tout cela était vrai !
Je suis pris d’un doute, d’une part je ne peux pas y croire, personne ne change réellement, personne ne peut fondamentalement changer. Mais d’autre part, la connaissant, tout est possible. Elle peut faire preuve d’une telle force de caractère, d’une telle discipline que rien n’y personne ne pourrait l’arrêter, surtout pas le fait de simplement changer ses habitudes et son comportement…

Je suis allongé sur le sol, elle est au-dessus de moi, m’enfourchant tel un animal sauvage. Je suis sauvage certes, mais certainement pas animal. Mais la voir si près de moi, la sentir si près de moi, savoir qu’elle est là à portée de main, savoir qu’il me suffirait de simplement l’attirer à moi pour à nouveau sentir le contact de ses lèvres, me rend fou. Je suis pris entre le fait de la croire et de la laisser vivre sa nouvelle vie de femme qui a changé, et entre l’envie de lui prouver qu’elle n’a pas changé. Pourquoi une personne qui a changé se baladerait en ville, en plein jour avec une lame aussi imposante que sa machette brésilienne. Et puis ne s’est-elle pas vantée du fait qu’elle a tué l’homme à qui appartenait cette lame ?
Il y a là des contradictions qui montrent que sons changement n’est pas réel. Elle veut se convaincre de son changement, mais elle sait pertinemment que rien n’est changé. Et mon retour fait renaître son désir de vivre comme avant, et cela l’effraie au plus haut point je pense.

Et en tant qu’amant éternel, il est de mon rôle de la rassurer. Et je connais qu’une seule façon d’y parvenir réellement…


- J’ai reçu ton message. Tu veux changer de vie. Tu ne veux plus vivre comme tu as vécu avant. Et pourtant…Pourtant tu portes sur toi la lame d’un mort, et tu t’en ventes. Tu ne veux plus vivre comme avant, pourtant tu tiens à ce passé. Tu aimes ce passé. Dis-moi que tu n’as pas aimé notre vie commune ?! Il y a eu des bas certes, mais notre passion a su les dominer et les effacer.

Je ne sais pas ce qui se passe en elle en ce moment, mais j’ai peut-être touché un point sensible. Se cacher la vérité n’est jamais un moyen de vivre heureux. Tôt ou tard les regrets et les remords viennent frapper à la porte de notre esprit et là rien ne va plus. Mais cela n’arrivera pas, je le jure, je ne laisserai pas ma Trishka souffrir à nouveau.

Nos regards ne se sont toujours pas séparés. Je peux voir dans ses yeux une flamme, une flamme que j’ai toujours aimé voir dans son regard. Un mélange de désir et de passion. N’écoutant que mon instinct j’en profite. D’un coup de rein je la déséquilibre, puis mes bras se jettent sur les siens, je la fait basculer de sa position de dominante. Elle se retrouve au sol, sur le dos, tandis que je suis sur elle. Mes mains tenant les siennes et s’assurant de leur immobilité. Puis dans un geste précis, mes lèvres s’emparent des siennes.
J’ai rêvé de ce moment pendant trois ans. Trois longues années à vouloir parcourir la Russie, et l’Europe dans l’espoir de la retrouver. Et finalement me voici récompenser, peut-être ais-je fais quelque chose de bien dans ma vie pour que le destin me remercie de la sorte !
A contre cœur mes lèvres quittent les siennes, afin de la laisser s’exprimer sur cette situation.


- Je suis heureux de te retrouver … bébé…

Je relâche alors ses mains, mais je reste étendu sur elle, nos corps l’un contre l’autre comme naguère. Chacun réagissant à l’autre, chacun s’adaptant à l’autre pour s’assurer de son confort, de son bien-être, mais aussi pour ne jamais plus se séparer…
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MessageSujet: Re: One Love Two Mouths...[pv Trishka] One Love Two Mouths...[pv Trishka] EmptyMar 3 Juil - 14:36




Je ne peux pas, je n'y arrive pas. Je cherche à me débattre, je cherche à m'enfuir. Mais ce n'est pas seulement cette situation que je voudrais fuir, c'est moi-même. C'est cette part de moi qui me repousse inexorablement, toujours, dans les bras d'Andrew. Le monde est vaste, quelle était la probabilité que nous nous retrouvions tous les deux dans la même ville ? Le Destin nous joue des tours, il s'amuse avec nous, il n'en a pas terminé avec nous. Notre histoire lui plait trop. Je ne peux me débattre contre moi-même, ma nature reprendra toujours le dessus. Je ne peux rien y changer. Lorsqu'Andreï m'embrasse, lorsque je le sens tout contre moi, je me sens partir, libérée, vite oubliée ma conscience et les belles leçons de morale que je me suis faite. Il n'existe plus que nous en ce monde. Et quand il m'appelle bébé, je me souviens de tout... De nous.

Arrête ça...

Ma voix est un murmure mal assuré.

Arrête je t'en prie.

Je sens des larmes me monter au yeux, une nouvelle fois. Je ne sais pas quoi lui dire. J'aimerais le prendre dans mes bras, le serrer contre moi, le sentir encore plus proche de moi. Il a profité de mon indécision, de mes doutes, pour inverser nos positions. Il est sur moi à présent, et son poids familier sur mon corps est rassurant. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens en sécurité avec lui.

On ne peut pas, Dreï. On ne peut pas...

Il y a tellement de choses qu'il ne sait pas. Ma grossesse manquée, mon re-mariage pour faire plaisir à mon père, mon second divorce, mon exil, ma fuite, mes chasses, ma promesse de ne plus retomber dans le crime. Tant et tant de choses qui me font croire que je suis différente de celle qu'il a connu. Mais ce n'est pas vrai. Et au fond de moi je sais qu'il a raison, je n'ai pas changé. Et ce que je ressentais pour lui est toujours présent. Ce qu'Andreï appelle notre "passion", c'était tout simplement les meilleurs moments de ma vie. Les plus excitants.

Je pose à mon tour mes lèvres sur les siennes. Je prolonge notre baiser, entrouvrant doucement ses lèvres, forçant le passage avec ma langue avide de la sienne. Mes mains trouvent son cou, passent dans ses cheveux. Notre étreinte se fait plus profonde, j'aime sentir son souffle sur ma peau, j'en ressent le besoin, aujourd'hui plus que jamais. Puis consciente que nous ne pouvons pas nous laisser aller à notre ancienne passion, surtout ici, je m'écarte et me relève rapidement.

Et si on... on marchait un peu ? On pourrait parler et...

Ce n'est certainement pas ce à quoi il avait pensé. Mais je ne me sens pas prête à retomber dans ses bras maintenant. J'en meurs d'envie, qu'il me prenne là contre le mur du tunnel, mais nous ne pouvons pas. Nous ne sommes plus des adolescents insouciants, qui se moquaient de choquer. Je veux une vie à Gotham, une vie respectable et respectée. Aussi cher cela puisse me couter.

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